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DES HOMMES AUTOUR DU PROPHETE

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Message  OUM ZAID Mar 5 Jan - 6:37

DES HOMMES AUTOUR DU PROPHETE
DES HOMMES AUTOUR DU PROPHETE Hijra_1




Zayd ibn Haritha
Lors du départ de l'armée musulmane pour l'expédition de Mouta, le Messager (ç) désigna trois commandants pour l'armée, en disant: «Vous avez pour chef Zayd b. Haritha. S'il est touché, alors c'est Jaâfar b. Abu Talib qui le remplace. Si Jaâfar est touché, alors c'est Abdallah b. Rawaha qui le remplace.»

Qui était donc Zayd b. Haritha? Selon les historiens, Zayd était petit de taille, très brun, ayant un nez quelque peu écrasé. Quant à sa biographie, elle commença le jour où son père Haritha laissa partir son épouse Souâda qui comptait rendre visite à ses parents, chez les Banou Maân. Zayd alors petit enfant accompagna sa mère. Dans ce séjour-là, une tribu ennemie attaqua les Banou Maân. Zayd tomba captif. Quant à sa mère, elle retourna plus tard auprès de son époux et l'informa de la triste nouvelle.

Ce dernier entreprit d'interminables recherches mais il ne put retrouver son fils. Zayd, en tant qu'enfant esclave, fut acheté par Hakim b. Hizam, lors de la tenue du marché d'Oukadh. Celui-ci le donna ensuite comme cadeau à sa tante Khadija et celle-ci le donna à son tour à son mari Mohammed b. Abdallah qui n'avait pas encore été chargé de la mission divine.

Le Prophète (ç) le libéra tout de suite mais se chargea de son éducation. Par la suite, à l'occasion d'un pèlerinage à la Mecque, des membres de la tribu de Haritha rencontrèrent Zayd et lui racontèrent la souffrance de ses parents. Il leur demanda de transmettre à ses parents son salut et sa tendresse, puis leur dit: «Informez mon père (naturel) que je suis chez le plus généreux père (adoptif).» Ayant su où se trouvait son fils, Haritha prit aussitôt le chemin avec son frère. A leur arrivée à la Mecque, ils allèrent trouver «Mohammed b. Abdallah» et le supplièrent de leur donner Zayd.

Le Messager (ç) leur dit: «Appelez Zayd et demandez-lui de choisir. S'ils vous choisit, il est à vous sans que vous versiez de rançon...» Haritha, qui ne s'attendait pas à tant de générosité, dit: «tu nous donnes raison, et même plus.» Puis, le Prophète (ç) envoya chercher Zayd. Quand celui-ci arriva, il lui dit: «Connais-tu ces hommes?» Zayd répondit: «Oui, celui-ci est mon père et celui-là est mon oncle.» Après quoi, le Prophète (ç) lui répéta ce qu'il avait dit à Haritha. Zayd dit alors: «Je ne choisirai pas un autre à ta place, tu es le père et l'oncle aussi.» Le Prophète (ç) eut les larmes aux yeux, prit Zayd par la main et l'emmena devant la Kaâba où des Qouraychites étaient réunis, pour dire: «Je vous prends à témoins que Zayd est mon fils! il est mon héritier et je suis son héritier!»

Haritha en fut très heureux. Car son fils était non seulement un homme libre, mais aussi le fils (adoptif) d'un homme reconnu comme véridique et fidèle par les Qouraychites. Puis, le père et l'oncle regagnèrent leur pays, rassurés sur l'avenir de Zayd. Zayd fut donc adopté par le Prophète (ç) et il ne fut appelé ensuite que par ce nom: Zayd b. Mohammed.

* * *

Plus tard, quand le Prophète (ç) fut envoyé en tant que messager de Dieu, Zayd fut le deuxième à croire, ou plutôt le premier selon un autre témoingnage. Après l'émigration à Médine, le Messager (ç) maria Zayd avec sa cousine Zaynab. Mais le mariage ne dura pas, car la cousine ne l'avait accepté que par respect pour le Messager (ç). Sur ordre de Dieu, le Messager (ç) épousa sa cousine Zaynab et maria Zayd avec Oum Kalthoum bint Oqba.

Les hypocrites trouvèrent là matière pour semer le doute entre les musulmans. Ils dirent: «Comment Mohammed ose-t-il épousé la répudiée de son fils?» Mais Dieu avait procédé de la sorte pour distinguer entre l'adoption et la filiation naturelle. C'est pourquoi il fit descendre ce verset (p 207). Et c'est pour cette raison que Zayd reprit son premier nom: Zayd b. Haritha.

* * *

En outre, le Messager (ç) envoya Zayd à la tête de plusieurs expéditions. Ce dernier commanda en effet celles d'at-Taraf, d'al-Îs, de Hisma et de bien d'autres, y compris l'expédition de Mouta. Aïcha (r) avait dit, à ce propos et à propos de l'estime que le Prophète (ç) portait à Zayd: «Le Messager (ç) n'avait envoyé Zayd b. Haritha dans une armée qu'en tant que commandant. Si Zayd était resté vivant après le Messager, celui-ci l'aurait désigné comme son successeur.»

Enfin, quand le Messager (ç) désigna Zayd à la tête de l'armée qui sortait pour Mouta, il savait bien l'importance de l'enjeu et il savait aussi le destin qui attendait Zayd, puisqu'il avait dit: «Vous avez pour chef Zayd b. Haritha. S'il est touché, alors c'est Jaâfar b. Abou Talib qui le remplace. Si Jaâfar est touché, alors c'est Abdallah b. Rawaha qui le remplace.»

Conscient de son sort, assumant ses responsabilités, et surtout attendant le moment de tomber en tant que chahid sur le chemin de Dieu, Zayd emmena son armée à al-Balqâ, en terre syrienne, pour livrer bataille contre les armées byzantines. Là, près d'un village appelé Mouta, il dirigea les opérations musulmanes et combattit vaillamment, avant de tomber sur le champ de bataille. L'étendard qu'il tenait à la main ne tarda pas à être relevé par Jaâfar b. Abou Talib... C'était en l'an 8 de l'Hégire
.
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Message  OUM ZAID Mar 5 Jan - 8:43

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Abbad Ibn Bichr
Après l'allégeance d'al-Aqaba, Mouçâb b. Oumayr était déjà à Médine en train d'enseigner l'Islam aux Ansar. Alors, Abbad b. Bichr rejoignit le groupe d'Ansar, entendit ce que Mouçâb disait des préceptes de l'Islam, puis se convertit et devint un Ansarite comme les autres.

Ensuite, il participa activement, comme ses compagnons, au combat sur le chemin de Dieu, après l'arrivée du Messager (ç). Son dévouement était tellement profond pour la cause de l'Islam, sa foi était tellement pure qu'il donnait le meilleur de lui-même.

Une fois, par exemple, à la fin de l'expédition de dhat-Arriqaâ, il lui arriva une chose éblouissante, alors qu'il était en train de monter la garde du camp en pleine nuit. En effet, après avoir été désigné avec Ammar .b. Yacir pour faire leur quart de surveillance, Abbad suggéra à ce dernier de faire un somme pour se reposer. Après quoi, jugeant qu'il n'y avait pas de danger dans les environs, il se mit à prier. Mais, voilà qu'il reçut une flèche au bras, alors, qu'il venait juste de commencer la récitation de la Fatiha. Il enleva la flèche et continua sa récitation, comme si de rien n'était. Alors, il reçut une deuxième flèche ennemie: il l'arracha et continua sa récitation, pendant qu'Ammar dormait près de lui. Puis, il fit le roukouâ et le soujoud, avant de tendre le bras et secouer son compagnon. Puis, il fit le tachahoud et dit: «Monte la garde à ma place, je viens d'être blessé.»

Alors, Ammar se leva en sursaut, fit du brouhaha qui apeura les tireurs nocturnes et les contraigait à prendre vite la fuite. Puis, il se tourna vers Abbad et lui dit: «Transcendance de Dieu! Pourquoi ne m'as-tu pas réveillé dès que tu as été atteint la première fois?»

Abbad lui répondit ainsi: «J'ai été en train de réciter dans ma prière des versets du Coran qui remplissaient mon âme de splendeur, alors je n'ai pas aimé interrompre leur récitation. Par Dieu! si je n'avais pas craint de négliger la surveillance du poste que le Messager (ç) m'a confiée, j'aurais sûrement préféré la mort à l'interruption des versets que j'ai été en train de réciter.»


* * *


Ainsi, Abbad était un croyant que l'adoration de Dieu absorbait jusqu'à l'extrême limite de ses sens, et il était également un combattant dévoué sur le chemin de Dieu. Aïcha, la Mère des croyants, avait dit dans une de ses évocations: «Il y a trois Ansarites que personne n'a surpassé en mérites. Ce sont Saâd b. Mouâdh, Ousayd b. Houdhayr et Abbâd b. Bichr.»

* * *


Après la disparition du Messager (ç), Abbad resta fidèle à son poste de vaillant combattant pour la cause de l'Islam. Ainsi, quand il y avait eu la bataille d'al-Yamama contre l'armée de Mousaylima, on l'avait vu pour la dernière fois partir à l'assaut, à la tête de quatre cents Ansarites ...

Pour ce dernier départ du héros, laissons son compagnon Abou Saïd al-Khoudry raconter: «Abbâd b. Bichr m'a dit: "Ô Abou Saïd, cette nuit, j'ai vu (en rêve) le ciel s'ouvrir pour moi puis se refermer derrière moi. Je pense que c'est le martyre, si Dieu veut." Je lui ai alors dit: "Tu as vu du bien, par Dieu."

Puis, à la bataille d'al-Yamama, je l'ai vu appeler les Ansarites: "... Distinguez-vous des gens!" Alors, quatre cents hommes, tous des Ansarites, se sont vite regroupés devant lui, puis ils sont tous allés (...) et ils ont livré un combat très âpre... Abbad b. Bichr y est tombé en martyr.

Que Dieu lui accorde miséricorde
...»
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DES HOMMES AUTOUR DU PROPHETE Empty Abdallah Ibn Abbas

Message  OUM ZAID Mer 6 Jan - 5:06

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Abdallah Ibn Abbas
Abdallah b. Abbas ressemble dans son enfance à Abdallah b. Azzoubayr. Il avait connu le Messager (ç) et l'avait côtoyé dans son enfance et son adolescence. Le Messager (ç) mourut alors qu'Ibn Abbas n'avait pas encore atteint l'âge adulte. Mais, durant cet intervalle de temps, Ibn Abbâs apprit presque tout du Messager (ç). Il apprit tant de savoir et tant de sagesse si bien qu'il occupa une place très importante dans l'entourage du Messager (ç), et que ce dernier lui donna le surnom de l'érudit de la communauté musulmane.

* * *

Ibn Abbas prit conscience tôt du chemin qu'il allait prendre, dès qu'il eut vu son cousin le Messager (ç) le repprochait de lui, l'éduquait et invoquait pour lui. L'invocation en sa faveur que le Messager (ç) répétait en plusieurs occasions était: «Dieu! enseigne lui la religion et apprends-lui le sens caché.»

Il n'avait pas encore quatorze ans quand le Messager (ç) fut rappelé à Dieu. Toutefois, il n'avait râté presque aucune séance d'enseignement dispensée oralement par le Messager (ç).

Après la disparition de ce dernier, Ibn Abbâs tient énormément à apprendre des compagnons du Messager (ç) ce qu'il n'avait pas auparavant entendu de la bouche du Messager (ç) lui-même. En effet, dès qu'il entendait qu'un compagnon savait une sagesse ou retenait un hadith, il le contactait, en vue d'apprendre cela.

En outre, il ne se contentait pas d'écouter le hadith. Il faisait de sérieuses investigations avant de le retenir. «Pour une seule chose, avait-il dit, j'interrogeais jusqu'à trente compagnons du Messager (ç).» Le témoignage suivant qu'il nous laissa nous donne une idée sur son souci d'apprendre la vérité: «Lorsque le Messager (ç) a été rappelé, j'ai dit à un jeune Ansarite: "Allons-y! interrogeons les compagnons du Messager de Dieu pendant qu'ils sont nombreux actuellement." Il m'a dit: "Que tu es étonnant, Ibn Abbas! Vois-tu que les gens ont besoin de toi, alors, qu'il y a parmi eux tous ces compagnons du Messager de Dieu?" Puis, il a négligé ma proposition. Mais, moi je me suis attelé à interroger les compagnons du Messager de Dieu...»


Sa persévérance à élargir ses connaissances, dès la mort du Messager (ç) contribua beaucoup au développement de sa sagesse, alors qu'il était encore jeune. Un jour, on lui avait posé la question: «D'où as-tu tout ce savoir?» Alors, il avait dit: «(Je l'ai eu) avec une langue qui questionne beaucoup et un coeur qui raisonne beaucoup.»

C'est avec cette démarche qu'Ibn Abbas devint «l'érudit de cette communauté.» Saâd b. Abou Waqaç le décrit ainsi : «Comparativement à Ibn Abbas, je n'ai vu personne qui soit plus connaissant des hadiths du Messager (ç) qui l'ont précédé, et je n'ai vu personne qui soit plus connaissant des jugements d'Abou Bakr, d'Omar, d'Othman, plus savant sur les avis, plus connaissant de la poésie, de la langue arabe, de l'éxégèse du Coran(...). Il consacrait un jour pour le fiqh, un jour pour le sens caché (des versets), un jour pour les expéditions, un jour pour la poésie, un jour pour la chronique des Arabes. Tout savant que j'ai vu s'entretenir avec lui, se soumettait à son avis; toute personne que je vu l'interroger, trouvait chez lui un savoir.»

* * *

De plus, Ibn Abbas était doté d'une mémoire phénoménale et d'une profonde intelligence, ainsi que d'une argumentation claire comme les rayons du soleil. Cela s'était vérifié, par exemple, à l'occasion de sa rencontre avec les Kharijites, après que l'imam Ali l'eut envoyé à eux en tant qu'émissaire. Lors de cette rencontre donc, il y eut, entre autres, ce dialogue.

«Que reprochez vous à Ali ? leur dit-il
- Nous lui reprochons, dirent ils, trois choses. La première: il a pris ces hommes pour juges de la religion de Dieu, alors que Dieu dit: "Le jugement n'est qu'à Dieu". La deuxième: Il a combattu ses ennemis puis il n'a pris d'eux ni captif, ni butin. S'ils sont des dénégateurs, alors leur biens lui sont licites! S'ils sont des croyants, alors leurs sang lui est interdit. La troisième: Lors de l'arbitrage, il a accepté de se dépouiller de sa qualité d'Emir des croyants, en réponse à la demande de ses ennemis. Donc, s'il n'est pas l'Emir des croyants, il est alors l'Emir des incroyants.

- Concernant votre propos: "Il a pris ces hommes pour juges de la religoin de Dieu", dit-il, quel mal y a-t-il à cela ? Dieu (lui même) dit: "Vous qui croyez, ne tuez pas de gibier quand vous êtes en état de sacralisation. Qui d'entre vous le ferait délibément, sa rétribution équivaudra en bêtes de troupeau à ce qu'il aura tué, au jugement de deux justes parmi vous..."

Dites-moi au nom de Dieu: Qui à plus de droit et plus de priorité? Le jugement des hommes pour empêcher le sang des musulmans de couler ou leur jugement sur un lapin qui coûte un dirham ?

Quand à votre propos: il a combattu puis il n'a pris ni captif ni butin. Eh bien! Auriez vous (vraiment) voulu qu'il prit pour captive Aïcha, l'épouse du Messager et la Mère des croyants, et qu'il prit ses affaires à elle comme butin ?

Quand à votre propos: Il a accepté de se dépouiller de sa qualité d'Emir des croyants, pour permettre l'arbitrage, eh bien! écoutez ce que le Messager de Dieu a fait à al-Houdaybiya. S'apprêtant à dicter au scribe chargé d'écrire l'accord entre les Quraych et lui, le Messager (ç) à dit au scribe : «Ecris: voici ci-après ce que Mohammed, le Messager de Dieu a convenu...» Mais l'émissaire des Qouraych l'a interrompu, en disant: «Par Dieu, si nous savions que tu es le messager de Dieu; nous ne t'aurions pas refusé l'accès à la Maison et nous ne t'aurions pas combattu. Ecris plutôt: Voici ci-après ce que Mohammed b. Abdallah a convenu ...» Le Messager leur a alors dit: «Par Dieu, je suis vraiment le messager de Dieu, même si vous dêmentez.» Puis, il a dit au scribe: «Ecris ce qu'ils veulent. Ecris: Voici ci-après ce que Mohammed b. Abdallah a convenu.»...

* * *


D'autre part, Abdallah b.Abbas était tellement généreux que l'un de ses contemporains avait laissé ce témoignage: «Nous n'avons pas vu de maison plus prodigue en manger, en boire, en fruits, et en savoir que la maision d'Ibn Abbas» Enfin, sa vie, il la vécut pleinement au service de l'Islam jusqu'au jour où il mourut à l'âge de 71 ans, à Taëf
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DES HOMMES AUTOUR DU PROPHETE Empty ABOU HAOURAIRA

Message  Admin Sam 9 Jan - 5:23

une leçon donnée par Dr Nabil AL3awadi sur abou haouraira qui a été toujours nomé "le lion de dieu" :
bonne ecoute

leçon direct:
http://www.mohadara.com/mohadara/index.php?P=Awadi&S=Chakhssiyat&E=2
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Message  OUM ZAID Lun 11 Jan - 12:51

DES HOMMES AUTOUR DU PROPHETE


Abou Hourayra

Le compagnon Abou Hourayra, de son premier nom Abdchams (adorateur du soleil), embrassa l'Islam devant le Messager, pendant que l'expédition de Khaybar battait son plein. C'était en l'an 8 de l'Hégire. Durant les quatre dernières années de sa vie, le Messager (ç) sera côtoyé en parmanence par cet exceptionnel compagnon à la mémoire prodigieuse.

Avant de se convertir, Abou Hourayra était un salarié très démuni qui se prosternait à des déités qui ne servent ni ne nuisent. Après sa conversion, il devint un personnage célèbre vouant ses adorations à Dieu l'unique. Le voici qui parle de lui-même: «J'ai grandi orphelin et j'ai émigré très pauvre... J'ai été un salarié contre le répas de mon ventre, chez Bosra bint Ghazouan. J'étais à leur service, quand ils installaient leur camp, et je guidais leur caravane quand ils se déplaçaient. Et maintenant me voilà son époux, grâce à Dieu. Louange donc à Dieu qui a redressé la religion et fait d'Abou Hourayra un imam.»

* * *

Etant doté d'une mémoire phénoménale, et bien qu'il fût un illettré, Abou Hourayra prit vite conscience du service important qu'il pouvait rendre à la religion musulmane. Il s'attela alors à préserver l'héritage religieux du Prophète (ç), puisqu'il n'avait pas de terre à cultiver ni de commerce à fructifier. Il réussit ainsi dans de larges mesures à sauvegarder de très nombreux hadiths de la Tradilion prophétique.

Il se mit à transmettre les hadiths du Prophète (ç) dès la disparition de ce dernier, si bien que des compagnons s'en étonnèrent, en disant: «D'où lui viennent ces hadiths? Quand les a-t-il entendus et appris?» Le valeureux compagnon répondit avec clarté à ce genre de questionnements comme pour dissiper le doute qu'on voulait exprimer. Il avait dit, entre autres: «Vous dites qu'Abou Hourayra abonde trop dans la transmission des hadiths du Prophète (ç). Eh bien! mes compagnons mouhajirites étaient occupés par leur terres.

Pendant ce temps, j'étais quelqu'un de pauvre, qui accompagnait beaucoup le Messager de Dieu. Je tenais à être présent quand eux s'absentaient et je retenais dans ma memoire quand eux oubliaient. Et puis, le Prophète (ç) nous a dit un jour: «Celui qui étale son habit jusqu'à ce qu'il écoute mon hadith puis le retire à lui, celui-là n'oubliera plus rien de ce qu'il aura entendu de moi.» J'ai alors étalé mon habit et il m'a dit des hadiths, puis j'ai retiré mon habit à moi.

Par Dieu! je n'ai rien oublié de ce que j'ai entendu de lui. De plus, je ne vous aurais rien rapporté des hadiths du Prophète (ç), si ce n'était ce verset coranique «Ceux qui dissimulent ce que nous avons fait descendre de preuves et de guidance, après même les avoir explicitées aux hommes dans l'Ecriture, ceux-là Dieu les maudit, et les maudisse qui les maudira (s. 2, v.159).»

* * *

Une fois, le souverain Marouan b. al-Hakam invita Abou Hourayra, pour le tester sur le sujet de sa maîtrise du hadith. Il le fit asseoir à côté de lui, tandis qu'un secrétaire se tenait caché et écrivait tous les hadiths dits par Abou Hourayra. L'année suivante, Marouan l'invita de nouveau et l'interrogea sur les hadiths: Abou Hourayra n'en n'avait pas oublié le moindre mot.

Abou Hourayra avait d'ailleurs dit de sa personne: «Aucun compagnon du Messager de Dieu ne rapporte de hadiths plus que moi, à l'exception de Abdallah b. Arnrou. b. al-As. Celui-ci écrivait alors que moi je ne sais pas écrire.»

* * *

En outre, Abou Hourayra était, ainsi que sa famille, un adorateur assidu. Lui, sa femme et sa fille se repartissait la nuit en prières. Chacun priait un tiers de la nuit, de telle sorte que leur maison ne connut point d'interruption de rappel de Dieu. Par ailleurs, lorsqu'il embrassa l'Islam, il fut très soucieux du destin de sa mère qui refusait de se convertir, si bien qu'il s'en plaignit au Prophète (ç). Ecoutons-le plutôt: «Je suis allé trouver le Messager (ç), les larmes aux yeux, pour dire:

"Ô Messager de Dieu, j'ai tant appelé Oum Abou Hourayra à l'Islam mais elle refusait à chaque fois. Aujourd'hui, je rai appelée. Alors, elle m'a fait entendre sur toi des propos que je déteste. Invoque donc Dieu pour qu'il la guide à l'Islam."

Le Messager (ç) a dit par conséquent: "Dieu! guide Oum Abou Hourayra." Je suis sorti en pressant le pas, pour aller lui annoncer la bonne nouvelle de l'invocation du Messager. Quand je suis arrivé, j'ai trouvé la porte fermée puis j'ai entendu le clapotement de l'eau, et elle m'a dit: "Reste à ta place, Abou Hourayra!"

Puis, elle a mis son habit et porté précipitamment son khimar, avant de sortir en disant: "J'atteste qu'il n'est de dieu que Dieu comme j'atteste que Mohammad est son serviteur et son messager." ...»

* * *

Dans le khalifat d'Omar b. al-Khattab, Abou Hourayra occupa le poste de gouverneur du Bahrein, mais pour une durée déterminée, durant laquelle il put constituer quelques biens personnels. Laissons-le raconter l'entretien qu'il avait eu à Médine avec le khalife: «Omar m'a dit: "Ennemi de Dieu, ennemi de son livre! As-tu osé voler le bien de Dieu?" J'ai dit: "Je ne suis ni l'ennemi de Dieu ni l'ennemi de son livre. Je suis plutôt l'ennemi de leur ennemis, et je ne suis pas celui qui vole le bien de Dieu!" Il a dit: "Alors, d'où as tu les dix mille?" J'ai dit: "Ce sont des chevaux qui se sont reproduits, des dons qui se sont succédés (du ciel)."... Omar a dit: "Verse-les alors au Trésor public."

Abou Hourayra accepta de les verser puis leva les mains au ciel et dit: «Dieu! pardonne à l'Emir des croyants.» Quelques temps après, Omar proposa le poste à Abou Hourayra. Ce dernier refusa. Comme Omar demanda pourquoi, Abou Hourayra répondit: «Pour qu'on n'insulte pas mon honneur et qu'on ne prenne pas mon bien...»

Ainsi vécut Abou Hourayra et ainsi il mourut. Il mourut à l'âge de 75 ans, en l'an 59 de l'Hégire et il fut enterré dans le cimetière d'al-Baqi
.
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